COLLOQUE INTERNATIONAL
L’identité en question (s)
Qu’est-ce qui fait peuple ? – Le sujet Juif –

 

30 Octobre & 1er Novembre 2019
(le 31, pause plage, musée, excursion, etc.)

au Beautiful Israël Center, TEL AVIV

Sous la direction de
Michel Gad Wolkowicz
Prof. ass. de Psychopathologie
président de l’Association Internationale Inter-Universitaire Schibboleth – Actualité de Freud –
& מכון אינטר-דיסציפלינרי שיבולת , נוכחותו של פרויד

et de
Sam Tyano
Professeur de psychiatrie
Président d’Honneur de The Interdisciplinary Institute Schibboleth – Presence of Freud –
Université de Tel Aviv

En partenariat avec

En partenariat avec la fondations Adelis
& la Fondation France Israël, Akadem, In Press, Fréquence Tel Aviv, Ulif-Copernic

COMITÉS

Comités Scientifique et d’organisation

Michel Gad Wolkowicz, Thibault Moreau, Sam Tyano, Michel Granek, Jocelyn Hattab, Richard Rossin, Patrick Bantman, Colette Leinman, Jean-Louis Repelski, Viviane Chetrit-Vatine, Ilan Treves, Françoise Ouzan, Gisèle Vered, Jean-Jacques Moscovitz, Jean-Pierre Winter, Cyril Aslanov, Philippe Val, Monette Vacquin, Marc Cohen, Ofer Lellouche, David Mendelson, Pascal Bruckner, Simone Wiener, Éric Marty, Claude Birman.

 

 

INTERVENANTS

Simon Epstein, Cyril Aslanov, Rachel Rosenblum, Frédéric Encel, Denis Charbit, Francine Kaufmann, Shmuel Trigano, Daniel Sibony, Yolanda Gampel, Paul Atlan, Daniel Epstein, Rebecca Boukhris, Avi Pazner, Yehuda Moraly, Daniel Dayan, Jean-François Bensahel, Sophie Nizard, Georges-Elia Sarfati, Franklin Rausky, Jocelyn Hattab, Simone Wiener, Philippe Gumplowicz, Michel Granek, Viviane Chetrit-Vatine, Ilan Trèves, Marc Cohen, Patrick Bantman, Jean-Jacques Moscovitz, Monette Vacquin, Richard Rossin, Françoise Ouzan, Jean-Louis Repelski, Émile H. Malet, Thibault Moreau, Colette Leinmann, Michel Gurfinkiel, Gisèle Vered, Claude Birman, Sam Tyano, Michel Gad Wolkowicz.

PROGRAMME

[intervenants pressentis, sous certaines réserves de confirmation]

Mercredi 30 Octobre

9h — accueil, inscriptions, café-croissants
9h30 — Session 1 – ouvertures

    • Rebecca Boukhris [Directrice Exécutive de la Fondation Adélis, Isr.]
    • Jean-François Bensahel [Président de l’ULIF-Copernic] : « L’Europe en déficit d’identité et les Juifs »

Conférences Introductives

  • Michel Gad Wolkowicz [Psychanalyste, Association Psychanalytique de France, Professeur associé de Psychopathologie Paris Sud Orsay, Visiting Professor Tel Aviv (Isr) & Glasgow (UK), Président de l’Association Internationale Inter-Universitaire Schibboleth – Actualité de Freud (Fr), et de The Interdisciplinary Institute – Presence of Freud (Isr)] :  « L’identité en question (s) – Qu’est-ce qui fait peuple ? – Le sujet Juif » 
  • Sam Tyano [Professeur Émérite en Psychiatrie, Ancien Chef de service de Psychiatrie à l’Hôpital Gueha, Université de Tel Aviv ; former President of the Israeli Council for Mental Health, 1997, Chairman of the National project on Infant Mental Health, 2004, Vice President of the International Association for Child and Adolescent Psychiatry, Président du Comité d’Ethique au sein de la WPA (Association Mondiale de Psychiatrie de l’enfant et de l’Adolescent) ; Membre du Comité Scientifique de Schibboleth – Actualité de Freud – (Fr), et Président d’Honneur de The Interdisciplinary Institute – Presence of Freud – (Isr)] : « Puzzle du développement – point de vue multifactoriel »
  • Frédéric Encel [essayiste et géopolitologue ; professeur de relations internationales et de sciences politiques à la PSB Paris School of Business, HDR et maître de conférences à Sciences Po Paris ; membre du Comité Scientifique de Schibboleth – Actualité de Freud] : « Le peuple : une réalité géopolitique fondamentale »

Pause, café-patisseries

11h30 — Session 2
président : Michel Gad Wolkowicz
discutant : Daniel Dayan

  • Simon Epstein [Historien, économiste ; Membre du Comité Scientifique de Schibboleth – Actualité de Freud – (Fr), et du Comité scientifique de The Interdisciplinary Institute – Presence of Freud – (Isr] : « Nous n’avons jamais cessé d’être une nation »
  • Cyril Aslanov [Professeur Aix-Marseille Université /CNRS-LPL (UMR 7309) / Membre de l’Institut Universitaire de France ; Académie de la langue hébraïque, Jérusalem ; Université d’État de Saint-Pétersbourg ; Membre du Comité Scientifique de Schibboleth – Actualité de Freud – Isr)] : « Langue et nation dans les cercles proto-sionistes (1862-1896) » 
  • Shmuel Trigano [Professeur émérite des Universités, fondateur de l’Université Populaire du Judaïsme, directeur de l’Association Dialogia, de la revue Pardès, lauréat du Prix Bernheim pour les sciences de la Fondation du judaïsme français, fondateur de l’Université Populaire du Judaïsme. Auteur de La République et les Juifs (1982), L’idéal démocratique à l’épreuve de la Shoah (1999), Politique du peuple juif (2013), Le Nouvel État juif (2005),  La nouvelle idéologie dominante, le postmodernisme (2012)] : « De la clarté originelle à l’imbroglio moderne »

13h Pause – déjeuner

14h00 — session 3
Président : Thibault Moreau
discutants : Michel Gurfinkiel et Colette Leinman

  • Patrick Bantman [Psychiatre, Thérapeute familial, Ancien Chef de Service Hôpital Esquirol, Paris, Membre du Comité Éditorial de Schibboleth – Actualité de Freud (Fr), et du Comité Scientifique de The Interdisciplinary Institute Schibboleth – Presence of Freud, (Isr)] : « La construction de l’identité de soi et de l’intersubjectivité dans la famille »
  • Yehuda Moraly [Professeur Émérite et ancien directeur du Département d’études théâtrales Université Hébraïque de Jérusalem, PhD, Paris III, Université fédérale de Rio de Janeiro, Université de Tel Aviv, Bar-Ilan ; écrivain, metteur en scène de théâtre, Isr.] : « D’Abraham Goldfaden à Shuli Rand : l’exaltation de l’identité juive au théâtre et à l’écran »
  • Francine Kaufmann [Professeur émérite Université Bar Ilan, Isr. Docteur en Lettres modernes, essayiste, interprète de conférences, enseignante à l’Institut Universitaire Élie Wiesel, Paris] : « Une saga du peuple juif en Occident, du moyen-âge à nos jours : Signification de La légende des lamed-waf dans Le Dernier de Justes d’André Schwartz-Bart »
  • Franklin Rausky [Doyen de l’Institut Universitaire Elie Wiesel, Directeur de recherche à l’Université Paris VII] : « Hellenisants et Maccabés : un conflit des identités en Judée antique. »
  • Daniel Epstein [Philosophe, rabbin, écrivain, Professeur à l’Institut Psychanalytique de Tel-Aviv, au Collège Matan de Jérusalem, à l’Institut Universitaire Élie Wiesel, Paris] : « Identité fratricide, identité fraternelle »

Pause

16h — Session 4
Président  : Jean-Louis Repelski
discutants : Françoise Ouzan & Claude Birman

  • Daniel Dayan [Anthropologue des médias ; Professeur à The New York School for Social research, New York; Professeur de Théorie des médias à l’Institut d’Études Politiques de Paris ; membre de l’Institut Marcel Mauss, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris ; contributions à Annals of the American Social and Political Sciences, American journal of Sociology, Communications, The Journal of Communication, à Cambridge : Harvard University Press ; Membre du Comité Scientifique de Schibboleth — Actualité de Freud  (Fr.)]
  • Marc Cohen (Médecin-gériatre, directeur médical du pôle santé autonomie de l’OSE, expert inscrit au TPI ; Frankfurter Center ; Membre du Comité Éditorial de Schibboleth – Actualité de Freud – (Fr), et du Comité Scientifique de The Interdisciplinary Institute Presence of Freud, (Isr)] : « L’identité selon ABRAHAM et SARAH »
  • Paul Atlan [Prof. Gynécologie-Obstétrique, Rapporteur de la Commission d’Éthique Biomédicale du Consistoire ; Dir. DU Éthique Biomédicale Transculturelle en relation avec les religions. Paris-Descartes] : « L’identité juive concernée par les bouleversements des lois de bioéthique au plan de la filiation ? »
  • Denis Charbit [Professeur de Sciences Politiques, The Open University of Tel Aviv; chroniqueur  Politique I 24news] : « Les États et les régimes politiques ont-ils une  » identité  » ? Réflexion sur le cas d’Israël »
  • Richard Rossin [Cofondateur de Médecins du Monde, Ancien Secr. Gal.de Médecins Sans Frontières, chirurgien, écrivain, ancien Vice-Président de l’académie Européenne de Géopolitique, Vice-Président de The Interdisciplinary Institute – Presence of Freud – (Isr)] :  « Au nom de l’identité »

18h – Fin de la journée

– ש –

Vendredi 1er novembre

9h00 — session 5
Président : Michel Granek
discutant : Émile H. Malet

  • Yolanda Gampel [psychanalyste, membre de la SPI, Former Présidente de la Fédération Européenne de Psychanalyse, professeur de psychologie clinique, Université de Tel Aviv, membre of The Interdisciplinary Institute – Schibboleth Presence of Freud, Isr] : « L’identité comme nostalgie de la cohérence perdue »
  • Jean-Jacques Moscovitz [Psychiatre, psychanalyste, Membre d’Espace Analytique ; Président de Psychanalyse Actuelle, analyste freudien de cinéma au Regard qui bat; Co-Fondateur, Vice-Président et Membre du Comité Éditorial de Schibboleth—Actualité de Freud, Fr.] : « Juif à la Freud »

  • Simone Wiener (Psychanalyste, Membre de l’association de psychanalyse Encore, Membre du Comité éditorial de Schibboleth – Actualité de Freud –, membre du Regard qui bat ; Fr.) : « Paradoxes de l’humour »

  • Jocelyn Hattab [Pédopsychiatre, psychanalyste. Ancien Chef du Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent du Centre de Santé mentale de Jérusalem ; Membre du Comité Scientifique de Schibboleth – Actualité de Freud – (France), et du Comité Scientifique de The Interdisciplinary Institute Presence of Freud (Isr.)] : « L‘ Entité   » ID  » »

  • Philippe Gumplowicz [Professeur de musicologie, Université Évry-Val d’Essonne, Paris-Saclay, co-responsable de la School Humanités de l’UPSAY] : « Émotion musicale et identité »

11h00 — Session 6
Président : Ilan Trèves
discutante : Gisèle Vered

  • Daniel Sibony [Psychanalyste, philosophe, écrivain, Membre du Comité Éditorial de Schibboleth – Actualité de Freud –, Fr.] : « L’entre-deux-identitaire »
  • Rachel Rosenblum [psychanalyste, Membre de la SPP, Membre du comité scientifique de Schibboleth – Actualité de Freud] : « Une fausse identité juive »
  • Sophie Nizard [Maître de conférences en Sociologie,  chercheur au CéSor – Centre d’ études en sciences sociales du religieux – CNRS-EHESS Paris] : « Identités féminines juives en construction »
  • Viviane Chetrit-Vatine [Psychanalyste, Membre Titulaire, superviseur et Former President of the Psychoanalytic Society of Israël, Université Paris-Diderot, Membre du comité de rédaction de Schibboleth – Actualité de Freud (Fr) et du Comité Scientifique deThe Interdisciplinary Institute – Schibboleth Presence of Freud, Isr] : « Une identité intime voire indicible (l’indicible du féminin maternel) : la Judéité de Freud ou … comment se crée/nt  notre / nos identités »
  • Monette Vacquin [Psychanalyste, Membre du conseil scientifique du département d’éthique bio-médicale du Collège des Bernardins, ancien membre de la Commission d’éthique bio-médicale du consistoire israélite de Paris, ancien membre du Collège de Psychanalystes. Paris; Lauréate du Grand Prix « Science et conscience » attribué par « Humanisme et Société » ; Membre du Comité Éditorial de Schibboleth – Actualité de Freud – (Fr)] : « L’abrogation de la différence des sexes »

13h Propos conclusifs 

  • Rebecca Boukhris
  • Paul Furia Attaché de coopération scientifique et universitaire et Directeur adjoint de l’Institut Français en Israël
  • Sam Tyano
  • Michel Gad Wolkowicz


13h30 — Fin du colloque

– ש –

Et les participations au colloque (avec 6 présidents et 6 discutants) et/ou aux séminaires de l’année, à Paris ou à Tel Aviv, entre autres de :

  • George-Elia Sarfati [Professeur des Universités; EÉcole française d’analyse et de thérapie existentielles (Logothérapie) V. Frankl ; Réseau d’étude des discours institutionnels et politiques ; Université populaire de Jérusalem, professeur à l’Institut Universitaire Elie Wiesel; Membre du Comité de rédaction de Schibboleth – Actualité de Freud , Fr] : « La référence à Sion dans la structuration de l’identité juive. À partir de la Bible hébraïque »
  • Thibault Moreau (psychanalyste, Vice-Président de Schibboleth – Actualité de Freud]: « Nos identités »
  • Michel Granek (psychanalyste, Membre titulaire et formateur, Psychoanalytic Society of Israël, psychiatre, ancien directeur du département de psychothérapie psychanalytique, université de Tel Aviv; Membre du Comité de rédaction de Schibboleth – Actualité de Freud – (France), et Vice-Président de de The Interdisciplinary Institute – Presence of Freud; Isr.);
  • Jean-Louis Repelski (Universitaire, Université de Tel Aviv, membre du Comité Éditorial de The Interdisciplinary Institute – Presence of Freud, Isr, discutant);
  • Ilan Treves (Ancien Chef de Service de Psychiatrie Hôpital Shelvata, Professeur et ex-Directeur à l’Institut de Psychothérapie de l’Université de Tel Aviv, Membre Titulaire et superviseur de la Société Psychanalytique d’Israël, Membre du Comité Scientifique de The Interdisciplinary Institute – Presence of Freud, Israël; Président de séance.);
  • Françoise Ouzan (Professeur, écrivain, historienne – Senior Research Associate, Goldstein-Goren Diaspora Research Center, Université de Tel Aviv (Isr.); membre de The Interdisciplinary Institute Presence of Freud –, Isr.) (disc);
  • Colette Leinman ((Docteur en littératures, Chargée d’enseignement à l’Université Tel Aviv, membre du Groupe ADDAR, Secrétaire et membre du Comité Scientifique de The Interdisciplinary Institute Schibboleth- Presence of Freud, artiste plasticienne, écrivain);
  • Gisèle Vered (psychanalyste, Machon de Tel Aviv, TAICP. Tel Aviv institut de psychanalyse contemporaine, Membre du Comité Scientifique de The Interdisciplinary Institute – Presence of Freud, Israël);
  • Henri Atlan (EHESS; médecin biologiste, philosophe et écrivain; ex.membre du Comité consultatif national d’éthique en France pour les sciences de la vie et de la santé; Université de Californie, Jérussalem);
  • Bernard Golse (Prof.Émérite Pédo-psychiatrie, Membre de l’Association Psychanalytique de France, Membre du Comité Éditorial de Schibboleth – Actualité de Freud : « Le bébé et ses possibles – du sentiment d’être au sentiment d’exister. »
  • Michaël Prazan (écrivain, cinéaste, documentariste, Membre du Comité Éditorial de Schibboleth – Actualité de Freud –, Fr.)),
  • Michal Govrin (Écrivain, poétesse, Membre du Comité Scientifique de The Interdisciplinary Insti- tute Presence of Freud ; Professeur Emouna College, Institut Van Leer, Isr);
  • Michel Gurfinkiel (philosophe, essayiste, éditorialiste, a contribué à Valeurs actuelles (ex rédacteur en chef), Le Spectacle du Monde, Commentary, The Wall Street Journal, The New York Sun, The Middle East Quarterly (en), The Weekly Standard, The Jerusalem Post.; Membre  du Consistoire central israélite de France et du Consistoire de Paris; Fr.-Isr);
  • Émile H. Malet (journaliste, écrivain, directeur de Passages): ‘L’écart épistémologique entre peuple juif, Israel comme Etat et l’identité intime subjective chère à Freud »
  • Eric Marty ( Professeur de littérature Moderne, Université Paris Diderot, Institut Universitaire de France, philosophe, écrivain, éditeur des oeuvres de R. Barthes, Membre du Comité Éditorial de Schibboleth – Actualité de Freud –, Fr.)
  • Paul Zawadzki (Enseignant-chercheur EPHE: Maître de conférences, HDR, Sciences sociales et philosophie politique – Département de sciences politiques de l’université de Paris1; Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL/UMR 8582)
  • Bruno Karsenti (Directeur d’études à l’EHESS),
  • Rivon Krygier (docteur en science des religions de l’Université de la Sorbonne, Paris IV; Rabbin massorti, Adath Shalom, Paris),
  • Delphine Horvilleur (rabbin , Mouvement juif libéral de France, directrice de la rédaction de la Revue de pensée juive Tenou’a);
  • Évelyne Chauvet (Psychiatre, Psychanalyse, Membre titulaire formateur de la SPP, Société Psychanalytique de Paris ; Secrétaire scientifique de la SPP ; Membre du Comité de rédaction de Schibboleth – Actualité de Freud – (France) ; Ancien médecin directeur du CMPP de l’OSE, Fr.)
  • Claude Birman (Professeur Honoraire de Chaire Supérieure de Philosophie ; Maître de Conférence honoraire à l’Institut d’Études Politiques de Paris ; Professeur d’Études Juives à l’Université Populaire du Judaïsme; Membre du Comité Éditorial de Schibboleth — Actualité de Freud (Fr.): «La liberté des Peuples, dessein du Dieu d’Israël
  • Jacques Amar (Maître de Conférences en Droit, Université Paris-Dauphine, Docteur en sociologie, Paris-Jérusalem).
  • Éva Weil (Membre de la Société Psychanalytique de Paris; Chercheur associé à Paris I et CNRS, UMR IRICE ; Chercheur associé Paris VII Paris Diderot dans l’équipe du Centre de Recherche Psy- chanalyse et Médecine ; Chargée d’enseignement à l’Université René Descartes, Paris V, Fr.)
  • Antoine Mercier (Journaliste, essayiste, documentariste);
  • Eliette Abecassis (Écrivain, philosophe);
  • Richard Prasquier (Médecin cardiologue, Président du Keren Hayessod, France, ex-Vice Président de la Fondation de la Mémoire de la Shoah, Président d’Honneur du CRIF);
  • Philippe Gumplowicz (musicologue, professeur à l’université Evry Val d’Essonne): «Émotion musicale et identité»
  • Marc Nacht (psychanalyste, écrivain, Membre du Comité Éditorial de Schibboleth — Actualité de Freud, Fr.)

Inscription au colloque

Inscription préliminaire requise : contact@schibboleth.fr

Participation aux frais

  • 70 Euros (300 Shekels) tout le colloque, une journée et demi, collations matin, déjeuner et pauses incluses.    
  • 45 Euros (190 Shekels) une journée, collations matin, déjeuner et pauses incluses.
  • 30 Euros (130 Shekels) la demi journée, collations matin, et pauses incluses.
  • Entrée libre pour les étudiants de moins de 28 ans.

Règlement

Euros

Par virement ou chèque via le site et le formulaire accessible en activant le bouton ci-dessous : Réserver votre place.
Un reçu vous sera automatiquement délivré.
Chèque libellé à l’ordre de Association Schibboleth, à envoyer chez  Thibault Moreau, 2 rue Marie Stuart, 5110 REIMS.
Vous pouvez signaler le virement et préciser son objet (Colloque entier, une journée ou une demi-journée) en écrivant à <contact@schibboleth.fr>.

 

Shekels

Virement au nom de : « Machon interdisciplinari Schibboleth – Presence of Freud » auprès de Bank Hapoalim, Ramat Aviv – Branche : 568 ; numéro de compte : 270010.

Chèque libellé à l’ordre de Machon interdisciplinari Schibboleth – Presence of Freud, et adressé à Jocelyn Hattab, Trésorier, 6 rue Hagdud Haivri, Jérusalem.

LES INSCRIPTIONS POUR LE COLLOQUE SONT OUVERTES

Pour toute question, vous pouvez vous adresser à : 

Thibault Moreau
moreau.thibault@wanadoo.fr
+33 663 117 826

Michel Gad Wolkowicz
Mail: mgad.wolkowicz@gmail.com
Tél.: +33 142 332 517 / +33 687 454 123
Golan : +972 587 874 541 / +33 177 471 628

30 octobre et 1er novembre 2019
Beautiful Israël Center, 
80, Rokach Blvd,
80, שדרות רוקח, תל אביב יפו
Tel Aviv-Yafo

Israël

autres renseignements

– Des vols Paris ChDG-Tel Aviv : El Al, Air France, Transavia, EasyJet ; pour l’organisation du voyage vols et/ou hôtel, Continents5 est à votre disposition (tél : 01 53 34 15 55 ; Mr Gilbert Allali : gilbert.allali@continents5.fr ; Mr. Marc Allali: marcallali@continents5.fr).

Des réservations dans le cadre du Festival français de théâtre à Tel Aviv organisé par notre ami Steve Suissa, peuvent être faites directement sur le site du festival (cf. le flyer), en particulier pour le mardi 29 octobre, veille du colloque : « Bronx », mise en scène de Steve Suissa, avec Francis Huster, Mais aussi bien entendu pour les autres spectacles.

Argument

Argument:

1) Ce colloque s’inscrit dans la continuité de notre dernier «La transmission en question (s)» L’identité est une notion devenue tant point de fascination que point aveugle, omniprésente dans les discours aujourd’hui, et ceci de façon paradoxale: soit totem,  fétiche ou relique, expression d’une revendication de foule, narcissiquement réparatrice, soit tabou, figure de déni et de haine de la différenciation, passant par l’idolâtrie de l’autre et l’universel du générique, avec ses variantes idéologiques, multiculturamisme, théorie du genre, dogme du neutre. L’identité, comme l’originaire, est une construction toujours en devenir, nécessitant une confrontation renouvelée à une épreuve de vérité psychique, de liberté responsable, la transmission d’une question qui reste sans réponse, ou sans cesse en recevra, qui nous échappe, qui échappe au défini. 

Les sentiment d’identité intérieure, d’appartenance, sont pourtant constitutifs du développement de l’enfant, de l’adolescent, du sujet, individuel, collectif et politique. Freud en fait une construction en devenir de l’intériorisation de «l’édifice invisible», d’un héritage historique et phylogénétique, entre tradition et création, familier et étrangeté, l’identité entre déterminisme et liberté, entre héritage, approfondissement, appropriation, et transformation, entre biologique et symbolique, entre filiation narcissique et filiation instituée, entre-deux du langage, entre fonds commun et pluralité productrice d’ouverture à l’inconnu, à l’altérité métaphorisante, au champ du transfert, au trouble et à l’indéfini de la pensée.

                                              

2) Il s’agirait de mettre en oeuvre une clinique du contemporain à partir de cette notion, en dégageant les enjeux anthropologiques, psycho-pathologiques, juridiques, idéologico-sociologiques, culturels, cultuels et politiques.                     

Reprendre ce qu’il en est de la construction du Soi dans le cours du développement de l’enfant,  de l’adolescent, avec la formation des liens, les processus d’attachement, de relation d’objet, d’identification conflictualisable, de symbolisation, du sujet -collectif -politique -, au travers les processus de nomination, d’idéalisation, d’illusion/désidéalisation -désillusion, de subjectivation, d’individuation, et leurs avatars, le rapport à la langue, à l’histoire et à l’identité familiale, groupale, religieuse, professsionnelle, nationale, à l’espèce. Ainsi, «La construction de l’identité de soi, et de l’intersubjectivité dans la famille.». Et l’identité jusqu’aux personnes âgés…

Que devient la construction de l’identité aujourd’hui, entre culture du narcissisme, crise de la temporalité et de la transmission, de la et des représentation(s) et des institutions, au travers les attaques des référents structuraux, la désubstancialisation idéologique du réel dans certains pans de l’intelligentsia et de la bien pensance médiatico-politique, avec l’anéantissement du langage et de la figure du père, avec le recours aux dogmes du genre et du neutre, entre une rationalité instrumentale totalisante et une métaphysique d’un relativisme et d’un subjectivisme absolus? Comment se construit une identité et un itinéraire dans les «sociétés l’instant», en rivalités mimétiques, voire victimaires, marquée par les errances du Symbolique?

3) Aborder particulièrement, à titre paradigmatique mais aussi singulier ce que serait la part d’une identité commune en Israël, qui ferait peuple, appuyé sur un fonds commun, un surmoi culturel, chaque Juif étant le peuple Juif porté vers son nom, la Loi intériorisée, à un moment marqué par le risque de nouvelles menaces massives envers Israël et envers le peuple Juif, mais aussi de risques de division, de rupture interne, de guerre des Juifs. 

Ainsi: Comment se forme un peuple – ou pas ? Une nation? Qu’est-ce qui assure son Unité,  troublée aujourd’hui par des quêtes de reconnaissance identitaire pleine, chez différentes communautés, et quelles sont les risques de fractures aujourd’hui? En Israël, en Diaspora, entre Israël et la/les diasporas. Avec les manifestations conflictuelles, orthodoxes/libéraux, sionistes/«post-sionistes», identité israélienne/identité juive? L’analyse politique sera précieuse, à partir des différends, voire des clivages auxquels on assiste. Les élections en sont un indice, ainsi que certaines problématiques d’intégration de certaines alyah, comme celle aujourd’hui des originaires d’Ethiopie? 

Ainsi qu’entre «Israël» et le monde! A contrario, verrait-on comment la faillite d’identité, mortifiée en haine identitaire, rendrait la représentation d’Israël, son rapport précisément à la transmission infinie, qui échappe, comme à l’identité comme construction indéfinie, intolérable au miroir de l’Europe? Comment les dénis et révisionnismes de certains groupes, formations-en-foule, les délires de filiation, entraveraient la formation en peuple à même de peser sur leur destin?

4) Moïse a créé le Juif.  Selon Freud, «L’origine, tel est le principal but des enquêtes, l’origine de la religion juive qui a fait des Juifs ce qu’ils sont et leur a donné leur caractère particulier.» Le génie de Freud a été de soulever ainsi dans son testament L’Homme Moïse et la religion monothéiste la question clef: qu’est-ce qu’une identité? «Mes parents étaient juifs (…) Je suis Juif». Qu’est-ce qui est essentiel et constitutif de la consistance, de la substance, de la permanence du Juif, de l’être Juif, de son caractère d’homme et de peuple, et que ça reste? «Ce ne fut qu’après la destruction du temple visible que l’invisible édifice du judaïsme put être construit.» cet « édifice invisible », à ce qui dans le psychisme est d’autant plus agissant et puissant qu’il ne nous est pas donné de le voir.

Ce n’est plus la seule destruction du Temple de Jérusalem qui associe les Juifs dans une même construction psychique mais l’énoncé d’une loi privilégiant la parole au détriment de l’image. Cette loi sera identifiée comme le noyau de ce que Freud disait chercher en écrivant la préface à l’édition hébraïque de Totem et Tabou quand il s’interrogeait ainsi: « Mais qu’est-ce qui est encore juif chez toi alors que tu as renoncé à tout ce patrimoine? […] Encore bien des choses et probablement l’essentiel…  »

«Mais il restait assez de choses capables de rendre irrésistible l’attrait du judaïsme et des Juifs, beaucoup d’obscures forces émotionnelles d’autant plus puissantes (de puissantes réminiscences transférentielles, avec le retour des figures ignorées) qu’on peut moins les exprimer par des mots ainsi que la claire conscience d’une identité intérieure, le mystère d’une même construction psychique, poursuit-il. De plus, Je compris que c’était seulement à ma nature de Juif que je devais les deux qualités qui m’étaient devenues indispensables dans ma difficile existence: parce que j’étais Juif je me suis trouvé libéré de bien des préjugés qui limitent chez les autres l’emploi de leur intelligence, et en tant que Juif j’étais prêt à passer dans l’opposition et à renoncer à m’entendre avec la compacte majorité.» C’est la question du reste qui s’impose: qu’est-ce qu’un Juif? C’est un homme qui reconnaît qu’il est agité par d’ »obscures forces émotionnelles » qui lui paraissent inexprimables en mots, ce qui pour un psychanalyste signifie que c’est dans l’inconscient qu’il faut rechercher ce qui fonde l’attrait pour le Judaïsme et qui, consciemment cette fois, fonde une « identité intérieure« : d’où vient cet afflux émotionnel inconnu, jusque-là informulé, un trait identificatoire qui fait que les Juifs qu’ils le sachent ou non, qu’ils le veuillent ou non, ont en commun quelque chose qui demeure innommé? 

Selon Freud, chercheur attaché à la vérité scientifique, psychanalytique, qu’en est-il de cette constitution psychique spécifiquement juive qui provoquerait chez les autres un tel ressentiment? Le Juif est celui qui accuse réception de l’Unique et, pour ce faire, doit se séparer, dans son rapport à l’Autre divin. Cette cassure toujours possible avec Dieu et avec le destin, est le ressort même de la transmission; on la retrouve entre deux générations, ce qui à la fois les sépare et les relie. L’évènement fondateur en est la lutte de Jacob avec l’Ange, choc traumatique de l’altérité de laquelle ne se crée rien de moins que le nom d’Israël et le Symbolique, étrangeté d’un peuple qui s’invente un Dieu pour combattre avec lui. Passer de l’identité à l’existence (Sibony). L’unheimlich est un effet qui se produit dans l’entre-deux, un certain rapport à l’être, dans un mode d’être où « ce n’est jamais ça! » Le peuple Juif est unheimlich pour ceux qui font de leur identité une heimat, un chez soi aux ouvertures bien contrôlées. Au fond, jusqu’à son testament, L’Homme Moïse et la religion monothéiste, Freud se pose la question de l’appartenance, du mystère du caractère de son peuple dont il a hérité, qui le constitue, alors qu’il n’a ni la foi ni un excès de nationalisme, un sentiment d’identité intérieure, associée à la consistance, à la substance, à la résistance, et au mystère de la subsistance constitutifs de son peuple auquel il s’identifie et appartient. Il associe le mystère d’une même construction psychique des Juifs à des modalités particulières de la transmission, individuelle et collective, singulière et phylogénétique, déterminant une relation symbolisante entre fossile de l’histoire de l’humanité, peuple et individu caractériellement déterminés dans l’intrication universel du singulier et processus de subjectivation, par une éthique de l’Un, une certaine façon d’être et de penser; c’est cette opération Moïse consistant en dématérialisation du divin et dénaturalisation de l’Homme, en nomination anti-idolâtre, ouvrant au pluriel de l’unicité

5) La psychanalyse est-elle une histoire juive, en résonance avec l’humour, mise en cause de toutes vérités toutes faites, et d’abord la mise en doute de soi-même, quand il s’accroche à une identité claire, ferme et définitive, quand il objective le quelqu’un que je suis. Ainsi, l’humour, la question de l’identité, le judaïsme interminable et Freud se rencontrent dans cette histoire racontée par Yerushalmi du père qui affirme que «Nous n’avons qu’un seul Dieu et nous n’y croyons pas!» Pour Vladimir Jankélévitch, «l’humour exige de l’homme qu’il se moque de lui-même pour qu’à l’idole renversée, démasquée, ne soit pas immédiatement substituée une autre idole».

-Alors, qu’est-ce qu’un Juif? Lorsqu’on lui raconte une histoire, il la connaît déjà dans une autre version! Le peuple Juif en tant qu’il a horrifié l’identité totalitaire qui objective le quelqu’un que je suis, alors que l’identité consiste précisément en la recherche infinie de sa question. C’est l’homme porteur de la question d’existence, du nouage du langage au sexuel, et du désir à la Loi, dont il s’agit de s’approprier les signifiants pour le chasser de son lieu d’être pour s’y greffer, qui a été exterminé. La question pour Freud n’est pas de savoir si Moïse était hébreu ou égyptien, mais de le faire sortir d’une catégorie définitive d’être, pour le soustraire au danger de la momification existentielle. L’humour est cette métaphore du sujet pris dans la métonymie de la tradition. L’étrangèreté intime subsume un état d’arrestation et fait éclater les stéréotypes aliénants: renversement de perspectives, sortir d’une catégorie d’être pour le soustraire à la menace d’annihilation, donner sens à la vie, à l’Histoire qui serait l’acte du même à l’autre. L’identité s’éprouve et se forge donc dans un paradoxe: se distinguer de l’A(a)utre et s’y retrouver. L’identité comme dynamique questionnante: un conte que le sujet pourra visiter et revisiter selon les conflits qui l’habitent et l’animent, empruntant un nouveau sens à chaque nouvelle lecture, malgré parfois des points de butée à entendre comme fixation et obstacles à un savoir qui se voudrait absolu.

6) La judéité, c’est-à-dire le rapport personnel et singulier qu’un individu entretient avec son origine juive, trouve dans certaines œuvres littéraires une résonance majeure. Cette incessante quête d’une identité définitive et la répétition de la butée sur son impossible, participent de la troublante dialectique dont les oeuvres de Philip Roth et de Franz Kafka («La maladie de l’identité», selon Marthe Robert). rendent différemment mais tout aussi intensément compte.

Mais en quoi l’identité juive se différencie-t-elle simultanément de toute autre? Comment s’acquiert-elle? Peut-elle se perdre? Quelle est la signification de rites essentiels et le rôle de la tradition, et de sa capacité à co-exister, voire à participer à la création, dans la constitution et le développement de l’identité collective et personnelle? Comment cette identité s’est-elle constituée dans l’Histoire et parfois contre elle? 

On s’interrogera sur l’identité juive à travers l’histoire de l’idée de Nation Juive et du retour sur la terre d’Israël, tel que le sionisme, alliance d’un peuple et d’une terre au nom d’une loi, et d’abord une façon d’être, de vivre, l’a conceptualisé et réalisé (M.Bar Zvi), en précisant qu’au lendemain de la Shoah, le peuple Juif recouvre ce qui lui avait manqué depuis vingt siècles: la terre et la guerre? Ainsi avec cet aspect fondamental de l’«entrée en modernité», en y jouant un rôle prépondérant et dynamique, cette participation comporte -t-elle pour autant le risque de dissoudre le sentiment d’identité et l’unité nationale en même temps que constituer une source supplémentaire d’hostilité envers les Juifs? 

En effet, quelle conséquence la réalisation du sionisme, qui concentre aujourd’hui toutes les attaques à la fois contre l’idée de transmission et celle de l’identité dans son altérité interne même, au carrefour de toutes les détestations démocratiques ou totalitaires, qui proclame seul que la politique pourrait encore sauver, a t-elle eue sur l’identité? Le sionisme est devenu la question centrale de la pensée politique contemporaine, sa pierre de touche ou d’achoppement. 

7) «Le problème Juif» est le nom de ce en quoi l’identité qui ouvre à l’infini, à l’indéfini de la pensée leur pose, aux antisémites, comme représentation énigmatique et intolérable! Ainsi que porter un nom, c’est se porter vers un nom, non pas une incarnation moïque. Cet infini questionnement se traduit par le concept de Messie, la question de Dieu, sa présence-absence, en étant central. Il s’agit pour les haineux pour s’assurer l’existant, par projection, envie et identification mimétique, de vol d’Histoire, d’ancêtres, des signifiants de ce qui constituerait une totalité détenue par l’autre, par le seul Peuple d’Israël, Le Trésor Symbolique que chaque Juif incarnerait et porterait en lui, et qui serait garant d’une plénitude identitaire, d’un comblement de l’être, métonomysé, ne pouvant être pensé qu’en termes d’avoir et non d’être, le Tout-(s)avoir, d’une possession essentielle, produisant la conviction d’en être possédé, d’être possédé par eux.., 

Du point de vue de la psychopathologie de l’anti-judaïsme, dans L’Homme Moïse et la religion monothéiste, Freud interroge tout à la fois le « caractère » d’un peuple et ce qui prédispose chez l’autre à la haine antisémite, caractérisée par la haine du Nom, la haine de la transmission, constitutive de la transmission de la haine, le retour du refoulé du rejet de la Loi et des limites à la jouissance pulsionnelle et narcissique. Une autre version en est la dissolution du nom Juif comme solution – douce – finale (cf.Badiou), dont l’une des manifestations aujourd’hui est la négation médiatico-judiciaire programmée de la motivation antisémite du crime de juifs, faisant de Halimi, d’Ilan à Sarah assassinés, le nom de personne, comme la marque répétée des «Sarah» et «Israël» sur les valises, réquisitionnées à l’arrivée dans les camps d’extermination, montrées dans le film Shoah, effaçant l’existant Juif.

L’antisémitisme est la faillite d’identités qui se veulent pleines devant la faille inévitable que leur histoire leur renvoie, faillite identitaire, mortifiée, haine identitaire,de la transmission –                                                                                                                                                                                                                    

                                                                                                                             

8) Une session devrait dégager Comment se nouerait aujourd’hui précisément ce qui fait peuple, et comment le groupe régresserait-t-il en foule? Comment se construiraient les liens, le fonds commun, son surmoi culturel, et sa vérité historique? Autour de la question du père et de la transmission comme question infinie, de la relation du sujet et du collectif, ce qu’il en est aujourd’hui: «L’invention du peuple Juif», loin d’être une preuve de son inexistence, ainsi que certains, adoubés par l’Europe et son retour du refoulé, l’ont avancé à but négationniste et révisionniste, et à visée de substitution par un autre peuple imaginaire essentialisé, est une preuve irréfutable de la singularité radicale de son existence propre.   

Quel rapport alors entre l’identité de peuple et celle de nation? Qu’a produit le concept d’«État juif démocratique», Le sionisme? La double allégeance à la judéité de l’Etat et à son caractère démocratique présente depuis la fondation d’Israël? 

Qu’aura entraîné la «fragmintégration» (James), coulant le béton de la mondialisation, avec toutes ses formes de standardisations, physiques et culturelles, sur les fractures de l’après-guerre froide et sur les nationalismes qui en sont issus… 

Ainsi: L’Idéal démocratique à l’épreuve de la Shoa (Shmuel Trigano).

Comment concilier, au sein de l’État d’Israël, les exigences de la tradition juive et les défis de la modernité démocratique, «la liaison intime entre l’appartenance religieuse et l’appartenance nationale»? (A.B.Yehoshoua). Le peuple de la Torah est aussi un peuple de citoyens républicains, fondé sur l’intériorisation de la Loi et du Nom.

Qu’en est-il de la démocratie moderne au temps de l’immédiat, du virtuel, de l’individualisme ou des êtres en grappe, de «l’information» des réseaux sociaux, validés par le nombre, le quelconque, des nouveaux moyens de communication instantanés, alimentant l’universel du générique, de l’indifférencié, de la nouvelle socio-économie monnaitaire hors régulation des États, de crise de la représentation, des représentations, des Institutions censées assumer des fonctions symboliques garantes de repères éthiques, juridiques, historiques? Quelle ambivalence perçoit-on entre le peuple et ses «représentants»? De Quelle unité et de quelle pluralité est-il?

Les Juifs ont inventé une nouvelle manière d’appartenir à la modernité, ils se considèrent comme des «je» tout en se sentant un peuple, un dire «nous», qui ne soit pas en miroir du «vous les juifs». Le fantasme antisémite s’étaie sur l’appartenance à un groupe, ce corps caché et gangrénant le corps national. Car c’est l’étrangeté, alimentant l’antisémitisme, une étrangèreté produite par la représentation d’une unité fondée au travers même l’hétérogénéité, la pluralité. 

Mais en quoi l’identité juive se différencie-t-elle simultanément de toute autre? Comment s’acquiert-elle? Peut-elle se perdre? Quelle est la signification de rites essentiels et le rôle de la tradition, et de sa capacité à co-exister, voire à participer à la création, dans la constitution et le développement de l’identité collective et personnelle? Comment cette identité s’est-elle constituée dans l’Histoire et parfois contre elle? Ainsi également l’identité féminine dans le Judaïsme et ses divers existants? On s’interrogera sur l’identité juive à travers l’histoire de l’idée de Nation Juive et du retour sur la terre d’Israël, tel que le sionisme, alliance d’un peuple et d’une terre au nom d’une loi, et d’abord une façon d’être, de vivre, l’a conceptualisé et réalisé (M.Bar Zvi), en précisant qu’au lendemain de la Shoah, le Peuple Juif recouvre ce qui lui avait manqué depuis vingt siècles: la terre et la guerre? Ainsi avec cet aspect fondamental de l’«entrée en modernité», en y jouant un rôle prépondérant et dynamique, cette participation comporte -t-elle pour autant le risque de dissoudre le sentiment d’identité et l’unité nationale en même temps que constituer une source supplémentaire d’hostilité envers les Juifs? En effet, quelle conséquence la réalisation du sionisme, qui concentre aujourd’hui toutes les attaques à la fois contre l’idée de transmission et celle de l’identité dans son altérité interne même, au carrefour de toutes les détestations démocratiques ou totalitaires, qui proclame seul que la politique pourrait encore sauver, a t-elle eue sur l’identité? Le sionisme est devenu la question centrale de la pensée politique contemporaine, sa pierre de touche ou d’achoppement.

9) Une clinique du contemporain: le droit à tout, la posture victimaire comme identité totalisante essentialisée, le relativisme culturel, l’indifférenciation, les «droits-de-l’hommisme», participeraient-ils à des positions paradoxales qui rendraient fous, et produiraient et légitimeraient la violence? Ceci interroge particulièrement la bio-éthique, la relation travail de culture et progrès techniques, ainsi les procréations substitutives (l’expression PMA n’est plus indiquée à toutes les situations bien que les nouvelles lois les confusionnent.) 

 Nous voudrions ici reprendre la question d’Amaleq, dit principe des nations, qui représente notoirement l’ennemi le plus acharné d’Israël, en vue d’élucider cette question d’identité, qui hante la pensée juive à travers les générations. C’est la question du rapport d’Israël et des Nations. 

Y a-t-il une identité juive? Quel rôle joue la religion dans sa définition? Le poids de l’histoire? Le statut de la langue? Car les juifs du vingtième siècle vivaient dans l’illusion d’être comme tout le monde. On pourrait reprendre toutes les discussions éternelles autour de «qui est juif?» soulevées depuis bien longtemps, et lors de la création de l’Etat d’Israël et aujourd’hui encore! «Qui est juif? Qu’est-ce qu’un juif? Quelle est la responsabilité du peuple Juif dans le développement de l’humanité?  Qui, quoi le, les, représentent? Le rôle des «institutions communuataires»? Questions qui persistent à travers le temps de notre histoire. La définition de chacun à un temps donné est à la fois personnelle et contextuelle: elle n’est ni celle d’un autre, ni même celle qui sera demain la sienne. Et aucune définition n’achève la question. Est juif l’enfant d’une mère juive ou celui qui s’est converti (par qui, et selon quelles modaltés?) au judaïsme? D’un père Juif?  Est juif celui dont un des parents est juif et qui est élevé exclusivement dans le judaïsme… Est juif celui dont les enfants ou les petits-enfants sont juifs… Est juif celui qui ne cesse de se poser la question de ce qu’est être juif… Aucune de ces définitions n’est fausse et aucune n’est vraie. Chacune est un éclat de vérité, une voix parmi d’autres. L’identité juive pourrait-elle être la conscience permanente d’un exil qui n’est pas géographique? Cette définition répétée à l’envid aurait-elle un poids mythique, esthétique, éthique? la conscience que le Juif se trouve toujours, de façon contrainte ou choisie, dans un entre-deux identitaire: entre deux langues, entre deux noms, entre deux cultures, entre deux rêves, entre deux sens.

                                                                                                                                  M.G.W

Quelques axes en Abstract: L’identité, notion omniprésente et paradoxale: une notion devenue tant point de fascination que point aveugle, soit totem, fétiche ou relique, expression d’une revendication de foule, narcissiquement réparatrice, soit tabou, figure de déni et de haine de la différenciation; une construction dans un entre-deux métaphorique ou un fétiche narcissique, entre tradition et création, biologique et symbolique, déterminisme et liberté responsable, marquant une série de processus, d’illusion-désllusion, d’identification, de symbolisation, de subjectivation, d’individuation, et leurs avatars / Dans la continuité dialectique avec la transmission indéfinie, qui échappe, l’identité une construction infinie / Développement de l’identité de l’enfant, de l’adolescent,  jusqu’à l’homme-femme âgé(e) / Construction du sujet – collectif, politique, de l’idée de peuple, construction en devenir depuis l’intériorisation de «l’édifice invisible» (Freud), sa consistance, sa substance, sa permanence / Une clinique du contemporain dégageant les enjeux anthropologiques, psycho-pathologiques, juridiques, idéologico-sociologiques, culturels, cultuels et politiques / Que devient la construction de l’identité aujourd’hui, entre culture du narcissisme, du virtuel, crise de la temporalité et de la transmission, de la et des représentation(s) et des institutions? / Aborder à titre paradigmatique mais aussi singulier la formation du peuple Juif, autour d’un fond commun, d’un surmoi culturel, d’une vérité historique, produit de modalités spécifiques de la transmission; Qu’est-ce qui fait son unité de par sa pluralité même? Et quels dangers de fractures aujourd’hui en Israël et avec les diasporas? / Et face à la faillite d’identité, mortifiée en haine identitaire en Occident et dans lemonde: l’antisémitisme: «Le problème Juif» est le nom de ce en quoi l’identité qui ouvre à l’infini, à l’indéfini de la pensée leur pose, aux antisémites, comme représentation énigmatique et intolérable! / le peuple Juif en tant qu’il a horrifié l’identité totalitaire qui objective le quelqu’un que je suis. / Comment se nouerait aujourd’hui précisément ce qui fait peuple, et comment le groupe régresserait-t-il en foule? / Selon Freud «Moïse a créé le Juif», un «caractère Juif», avec la claire conscience d’une identité intérieure, le mystère d’une même construction psychique, de par des modalités singulières de transmission / Alors, qu’est-ce qu’un Juif? Lorsqu’on lui raconte une histoire, il la connaît déjà dans une autre version! / Nommer: porter un nom, c’est se porter vers un nom /   L’humour est cette métaphore du sujet pris dans la métonymie de la tradition: l’étrangèreté intime subsume un état d’arrestation et fait éclater les stéréotypes aliénants / La judéité, c’est-à-dire le rapport personnel et singulier qu’un individu entretient avec son origine juive, trouve dans certaines œuvres littéraires une résonance majeure / Quel rapport alors entre l’identité de peuple et celle de nation? On s’interrogera sur l’identité juive à travers l’histoire de l’idée de Nation Juive et du retour sur la terre d’Israël, tel que le sionisme, alliance d’un peuple et d’une terre au nom d’une loi, et d’abord une façon d’être, de vivre, l’a conceptualisé et réalisé (M.Bar Zvi), en précisant qu’au lendemain de la Shoah, le peuple Juif recouvre ce qui lui avait manqué depuis vingt siècles: la terre et la guerre? Qu’a produit le concept d’«État juif démocratique» / en quoi l’identité juive se différencie-t-elle simultanément de toute autre? Comment s’acquiert-elle? Peut-elle se perdre? Quelle est la signification de rites essentiels et le rôle de la tradition, et de sa capacité à co-exister, voire à participer à la création, dans la constitution et le développement de l’identité collective et personnelle? Comment cette identité s’est-elle constituée dans l’Histoire et parfois contre elle? / Comment concilier, au sein de l’État d’Israël, les exigences de la tradition juive et les défis de la modernité démocratique, «la liaison intime entre l’appartenance religieuse et l’appartenance nationale»? /Les Juifs ont inventé une nouvelle manière d’appartenir à la modernité, ils se considèrent comme des «je» tout en se sentant un peuple, un dire «nous» / Le féminin dans, et, le Judaïsme / Une clinique du contemporain: le droit à tout, la posture victimaire comme identité totalisante essentialisée, le relativisme culturel, l’indifférenciation, les «droits-de-l’hommisme», participeraient-ils à des positions paradoxales qui rendraient fous, et produiraient et légitimeraient la violence? Ceci interroge particulièrement la bio-éthique, la relation travail de culture et progrès techniques, particulièrement  dans le champ de la reproduction et dans celui de la mort.

M.G.W

Quelques axes en abstract

L’identité, notion omniprésente et paradoxale: une notion devenue tant point de fascination que point aveugle, soit totem, fétiche ou relique, expression d’une revendication de foule, narcissiquement réparatrice, soit tabou, figure de déni et de haine de la différenciation; une construction dans un entre-deux métaphorique ou un fétiche narcissique, entre tradition et création, biologique et symbolique, déterminisme et liberté responsable, marquant une série de processus, d’illusion-désllusion, d’identification, de symbolisation, de subjectivation, d’individuation, et leurs avatars / Dans la continuité dialectique avec la transmission indéfinie, qui échappe, l’identité une construction infinie / Développement de l’identité de l’enfant, de l’adolescent,  jusqu’à l’homme-femme âgé(e) / Construction du sujet – collectif, politique, de l’idée de peuple, construction en devenir depuis l’intériorisation de «l’édifice invisible» (Freud), sa consistance, sa substance, sa permanence / Une clinique du contemporain dégageant les enjeux anthropologiques, psycho-pathologiques, juridiques, idéologico-sociologiques, culturels, cultuels et politiques / Que devient la construction de l’identité aujourd’hui, entre culture du narcissisme, du virtuel, crise de la temporalité et de la transmission, de la et des représentation(s) et des institutions? / Aborder à titre paradigmatique mais aussi singulier la formation du peuple Juif, autour d’un fond commun, d’un surmoi culturel, d’une vérité historique, produit de modalités spécifiques de la transmission; Qu’est-ce qui fait son unité de par sa pluralité même? Et quels dangers de fractures aujourd’hui en Israël et avec les diasporas? / Et face à la faillite d’identité, mortifiée en haine identitaire en Occident et dans lemonde: l’antisémitisme: «Le problème Juif» est le nom de ce en quoi l’identité qui ouvre à l’infini, à l’indéfini de la pensée leur pose, aux antisémites, comme représentation énigmatique et intolérable! / le peuple Juif en tant qu’il a horrifié l’identité totalitaire qui objective le quelqu’un que je suis. / Comment se nouerait aujourd’hui précisément ce qui fait peuple, et comment le groupe régresserait-t-il en foule? / Selon Freud «Moïse a créé le Juif», un «caractère Juif», avec la claire conscience d’une identité intérieure, le mystère d’une même construction psychique, de par des modalités singulières de transmission / Alors, qu’est-ce qu’un Juif? Lorsqu’on lui raconte une histoire, il la connaît déjà dans une autre version! / Nommer: porter un nom, c’est se porter vers un nom /   L’humour est cette métaphore du sujet pris dans la métonymie de la tradition: l’étrangèreté intime subsume un état d’arrestation et fait éclater les stéréotypes aliénants / La judéité, c’est-à-dire le rapport personnel et singulier qu’un individu entretient avec son origine juive, trouve dans certaines œuvres littéraires une résonance majeure / Quel rapport alors entre l’identité de peuple et celle de nation? On s’interrogera sur l’identité juive à travers l’histoire de l’idée de Nation Juive et du retour sur la terre d’Israël, tel que le sionisme, alliance d’un peuple et d’une terre au nom d’une loi, et d’abord une façon d’être, de vivre, l’a conceptualisé et réalisé (M.Bar Zvi), en précisant qu’au lendemain de la Shoah, le peuple Juif recouvre ce qui lui avait manqué depuis vingt siècles: la terre et la guerre? Qu’a produit le concept d’«État juif démocratique» / en quoi l’identité juive se différencie-t-elle simultanément de toute autre? Comment s’acquiert-elle? Peut-elle se perdre? Quelle est la signification de rites essentiels et le rôle de la tradition, et de sa capacité à co-exister, voire à participer à la création, dans la constitution et le développement de l’identité collective et personnelle? Comment cette identité s’est-elle constituée dans l’Histoire et parfois contre elle? / Comment concilier, au sein de l’État d’Israël, les exigences de la tradition juive et les défis de la modernité démocratique, «la liaison intime entre l’appartenance religieuse et l’appartenance nationale»? /Les Juifs ont inventé une nouvelle manière d’appartenir à la modernité, ils se considèrent comme des «je» tout en se sentant un peuple, un dire «nous» / Le féminin dans, et, le Judaïsme / Une clinique du contemporain: le droit à tout, la posture victimaire comme identité totalisante essentialisée, le relativisme culturel, l’indifférenciation, les «droits-de-l’hommisme», participeraient-ils à des positions paradoxales qui rendraient fous, et produiraient et légitimeraient la violence? Ceci interroge particulièrement la bio-éthique, la relation travail de culture et progrès techniques, particulièrement  dans le champ de la reproduction et dans celui de la mort.

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